Depuis 2016, tout professionnel exerçant une activité immobilière encadrée par la loi Hoguet doit justifier d’au moins 14 heures de formation par an ou 42 heures sur trois ans. L’absence de ce justificatif bloque le renouvellement de la carte professionnelle, un obstacle rarement anticipé lors de l’installation.
Certaines catégories d’intervenants, comme les agents commerciaux, échappent cependant à cette obligation, tandis que les salariés bénéficient de modalités distinctes selon leur statut. La législation prévoit aussi des thématiques obligatoires et des délais stricts, auxquels s’ajoutent des exigences de traçabilité.
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Plan de l'article
Comprendre la formation loi Alur : cadre légal et objectifs
La formation loi Alur s’est imposée comme un passage obligé pour tous ceux qui souhaitent garder leur place dans le secteur immobilier. Depuis 2014, le législateur mise sur la montée en compétence des professionnels et la sécurité des consommateurs. Ce dispositif s’ajoute à la loi Hoguet, qui constitue le socle réglementaire des métiers de l’immobilier, et dialogue étroitement avec la loi Elan, venue préciser certains points.
Cette obligation de formation poursuit trois buts clairs : maintenir la compétence de tous les acteurs, garantir leur adaptation aux bouleversements du marché immobilier, et fermer la porte aux pratiques douteuses dans le domaine immobilier. Pour continuer à exercer, il faut justifier d’au moins 14 heures de formation chaque année, ou 42 heures sur trois ans. Sans ce sésame, pas de carte professionnelle renouvelée : la règle est stricte.
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Le contenu des formations est loin d’être figé. Les modules évoluent chaque année pour coller à l’actualité du secteur et aux nouvelles attentes des clients : droit de la gestion locative, urbanisme, déontologie, évolutions légales et réglementaires, lutte contre les discriminations. La professionnalisation s’accélère, portée par l’ambition de redonner confiance et rigueur à un secteur en mouvement constant.
Aujourd’hui, chaque professionnel doit rester en veille, se former continuellement, et prouver sa capacité à suivre la cadence. La loi Alur formation n’est plus une simple formalité d’accès au métier : elle s’inscrit dans la durée, comme une exigence permanente.
Qui doit suivre la formation loi Alur ? Professionnels concernés et cas particuliers
La formation loi Alur va bien au-delà des seuls agents immobiliers chargés des transactions. L’ensemble des professionnels de l’immobilier détenteurs de la carte professionnelle, délivrée selon la loi Hoguet, doit répondre à cette exigence. Voici concrètement les profils concernés :
Les catégories suivantes sont directement touchées par cette obligation :
- agents immobiliers (pour toutes les activités de transaction, location, vente, achat ou gestion),
- syndics de copropriété,
- administrateurs de biens,
- dirigeants d’agence,
- salariés ou agents commerciaux habilités par le titulaire de la carte.
La règle s’étend également aux collaborateurs qui effectuent des actes pour le compte d’un titulaire de carte. Lors du renouvellement de la carte professionnelle, il faudra présenter une attestation de formation à jour, sans quoi l’activité peut être suspendue sur-le-champ, voire définitivement interrompue.
Certains profils présentent des spécificités. Un stagiaire issu d’un BTS professions immobilières ou d’un cursus initial similaire n’échappe pas à la règle : la formation loi Alur s’impose à tous, du débutant au professionnel chevronné. Les mandataires indépendants, s’ils travaillent sous l’égide d’un détenteur de carte, sont eux aussi concernés. En pratique, toute personne impliquée dans des missions encadrées par la loi Hoguet doit pouvoir justifier, à chaque renouvellement carte professionnelle, du respect de cette obligation. Aucun angle mort n’est toléré.
Modalités pratiques : inscription, formats en ligne et déroulement
La formation loi Alur s’adapte au rythme du secteur immobilier. L’inscription se fait simplement via des organismes agréés, en fonction du format retenu. Le catalogue des formations propose une gamme étendue : gestion locative, urbanisme, logement, déontologie, mais aussi actualités du droit et de la réglementation.
Deux options principales s’offrent aux professionnels. La formation en présentiel reste d’actualité, propice aux échanges directs. Mais la formation Alur en ligne s’impose désormais, notamment pour sa souplesse : accès à distance, contenus interactifs, quiz, études de cas, classes virtuelles… Idéal pour les agendas chargés et les déplacements fréquents.
Le parcours de formation ne laisse aucune place à l’improvisation : 14 heures par an ou 42 heures sur trois ans sont exigées pour chaque titulaire ou collaborateur habilité. À la fin, une attestation de formation est remise. Ce document officiel, à présenter lors du renouvellement de la carte professionnelle, fait foi du respect des obligations.
La formation Alur en ligne permet de se former depuis n’importe où, pour peu que l’on dispose d’une connexion internet. Cette souplesse séduit tous ceux qui alternent entre plusieurs sites ou déplacements. Les contenus actualisés régulièrement assurent une veille efficace sur les évolutions du droit immobilier, du logement et de l’urbanisme.
Ressources utiles et conseils pour bien choisir sa formation loi Alur
Avant de s’inscrire, il est indispensable de vérifier la réputation et l’agrément de l’organisme de formation. Plusieurs structures proposent des parcours adaptés à la loi Alur : OPCO, Chambre de commerce (CCI), plateformes comme Eurobail Formation, Learnthings ou Les formations de Louis. Avant de faire votre choix, prenez le temps d’examiner l’actualité des contenus, la pédagogie, l’offre de cas pratiques et l’expérience des formateurs.
Pour vous aider à comparer les solutions, voici les principaux critères à prendre en compte :
- Qualité des contenus et réactualisation régulière
- Adéquation des modules avec vos besoins métiers
- Accompagnement pédagogique et disponibilité des formateurs
- Facilité d’inscription et de suivi à distance
Pensez aussi au financement : le CPF (compte personnel de formation) prend en charge une partie des coûts, tout comme certains OPCO selon votre statut. Les agences peuvent mutualiser les démarches pour optimiser leur budget formation. Gardez à portée de main tous les justificatifs : l’attestation de formation doit mentionner la durée et les thèmes abordés, condition sine qua non lors du renouvellement de la carte professionnelle.
Ignorer cette obligation expose à des conséquences immédiates : suspension ou retrait de la carte professionnelle, amende, voire sanction pénale en cas de récidive. Pour éviter tout faux pas, renseignez-vous via les sites institutionnels, échangez avec vos collègues, demandez des retours d’expérience. Le choix d’une formation loi Alur ne se limite pas à une case à cocher : il conditionne la poursuite de votre activité dans le secteur immobilier et la fiabilité de vos pratiques.
Rester à jour n’est plus une option : dans l’immobilier, seuls avancent ceux qui acceptent de se remettre en question et de renouveler leur savoir. Demain, la formation fera toujours la différence entre ceux qui subissent la norme et ceux qui la transforment en levier de confiance.