SCPI 2025 : Prévisions de baisses de prix pour quelles parts ?

Un matin, le réveil sonne – et c’est tout un pan du patrimoine qui s’est évaporé pendant la nuit. Les parts de SCPI, hier encore solides, affichent soudain une valeur rabougrie. Faut-il y voir le signe d’une tempête durable ou flairer, dans cette glissade, le parfum discret d’une opportunité à saisir ?

Les paris sont ouverts pour 2025. Les scénarios s’entrechoquent : certains fonds avancent à tâtons, d’autres resserrent les boulons. Les baisses de prix ne frappent pas à parts égales ; au contraire, elles révèlent des écarts inattendus d’un véhicule à l’autre. La carte se redessine, et tout le monde ne tirera pas le même billet de sortie.

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La vraie question surgit : comment séparer les SCPI qui encaissent le choc de celles qui vacillent vraiment ? Sous le vernis des chiffres, une géographie des vainqueurs et des perdants commence à se dévoiler – et elle réserve bien des surprises.

SCPI en 2025 : un marché sous tension face aux incertitudes économiques

Le secteur des SCPI aborde 2025 avec des phares qui percent à peine le brouillard. Les variations des taux d’intérêt, orchestrées par la Banque Centrale Européenne, remodelent le terrain de jeu du placement immobilier. L’argent coûte cher, les actifs immobiliers perdent de leur superbe. Les sociétés de gestion se livrent à une valse d’arbitrages : on vend, on révise, on coupe dans le gras. Les stratégies se font défensives, parfois à contre-courant.

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Le patrimoine accumulé dans les SCPI se fragilise. Les experts diligentés par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pointent une montée du risque de perte en capital. Pour les fonds qui ont misé gros sur les bureaux, la note est salée : télétravail, locaux vacants, autant de coups de boutoir. À l’opposé, quelques SCPI diversifiées ou positionnées sur la logistique parviennent à rester debout, là où d’autres ploient.

  • La gestion active s’impose : chaque société de gestion cherche à adapter son modèle, parfois dans l’urgence.
  • Le tempo de la Banque Centrale Européenne pèse lourd : tant que son calendrier de baisse des taux reste nébuleux, les prix tanguent.
  • Les investisseurs avertis épluchent les rapports de l’AMF pour repérer les SCPI sous surveillance renforcée.

La prudence devient le maître-mot. Les arbitrages des gestionnaires pèseront lourd dans la balance pour 2025. Les marchés, en quête d’une stabilité qui leur échappe encore, scrutent chaque geste du secteur, à l’affût du moindre signe de correction ou de rebond.

Quelles parts risquent le plus une baisse de prix cette année ?

La baisse de prix ne frappe pas au hasard. Certaines parts de SCPI sont plus vulnérables, selon la composition de leur patrimoine ou la stratégie de leurs gestionnaires.

Les chiffres recueillis sur le prix des parts désignent plusieurs véhicules en zone de turbulence :

  • Les SCPI fortement positionnées sur le bureau parisienRivoli Avenir Patrimoine en tête – voient leur prix de souscription menacé par la montée des taux et la vacance locative qui s’éternise.
  • Les SCPI généralistes telles que Crédit Mutuel Pierre ou certaines « vieilles dames » du marché, lestées par leur exposition au commerce et à l’hôtellerie, affrontent des risques de variation du prix de part plus accentués.

D’autres, au contraire, parviennent à limiter la casse. Les SCPI à vocation européenne comme Corum Origin ont misé sur la variété : plusieurs marchés, plusieurs pays, une gestion agile. Résultat : leur rendement résiste mieux, leur prix de part montre une stabilité remarquable.

La vigilance reste de rigueur : le classement SCPI évolue rapidement, dicté par la capacité des sociétés de gestion à trancher vite et à naviguer dans la tempête. Les investisseurs les plus aguerris ne se contentent plus de regarder dans le rétro : ils scrutent la qualité réelle des actifs et la dynamique de chaque secteur.

Zoom sur les SCPI les plus exposées selon les analystes

La cartographie des risques se transforme, portée par la nature des actifs, leur localisation et les décisions stratégiques des gestionnaires. Pour les analystes, quelques noms reviennent avec insistance en haut du classement des véhicules exposés aux baisses de prix en 2025.

  • Rivoli Avenir Patrimoine : très exposée aux bureaux franciliens, elle encaisse de plein fouet la hausse des taux et la métamorphose du marché locatif. Sa valorisation est chahutée.
  • Crédit Mutuel Pierre : ses investissements en commerces et bureaux la rendent vulnérable à la vacance et aux nouvelles habitudes professionnelles.
  • Pierres Sélection : traditionnellement perçue comme stable, elle doit aujourd’hui composer avec un parc vieillissant et des marchés locaux moins porteurs.

Les SCPI européennes comme Corum Origin ou Iroko Zen s’en sortent mieux, grâce à une diversification géographique qui sert de rempart. Leur capacité à investir hors Hexagone, en misant sur la zone euro, leur offre une résistance appréciable : le rendement reste au rendez-vous, même quand la tempête gronde.

La clé réside aussi dans la réactivité : les sociétés de gestion capables de céder les actifs fragilisés ou de rediriger la collecte vers des marchés plus dynamiques s’en sortiront mieux. En 2025, choisir une SCPI ne sera plus une affaire de passé glorieux : ce qui comptera, c’est la capacité à s’adapter, vite et bien, à un marché immobilier désormais imprévisible.

marché immobilier

Comment adapter sa stratégie d’investissement face aux fluctuations annoncées ?

Gérer son patrimoine en 2025 demande un regard affûté. Face aux montagnes russes des prix des parts de SCPI, l’instinct de panique est un piège : il vaut mieux passer à la loupe la composition des portefeuilles, jauger la solidité des actifs, analyser la stratégie des gestionnaires. Plus que jamais, la diversification se révèle indispensable pour amortir les secousses, qu’elles soient sectorielles ou géographiques.

  • Alternez entre SCPI spécialisées et plus diversifiées pour répartir les risques.
  • Misez sur des véhicules présents dans la zone euro, capables de capter la croissance là où elle surgit.
  • Demandez conseil à un conseiller en gestion de patrimoine : il saura ajuster votre allocation à votre horizon et à votre tolérance au risque.

Le suivi des dividendes distribués par chaque SCPI constitue un baromètre fiable de la performance, bien plus que la seule évolution du prix de part. Gardez un œil sur la régularité des versements, surtout lorsque les vents contraires se lèvent.

Le temps long garde tout son sens : l’investissement « pierre-papier » ne récompense pas l’impatience. Ajustez votre portefeuille au fil des mutations du marché : les arbitrages sont plus que jamais d’actualité, et l’Europe regorge de nouvelles pistes à explorer pour qui sait regarder au-delà des frontières. La carte des SCPI se redessine ; il reste à savoir qui saura garder la main ferme et l’œil vif.

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